Le cancer du sein est une pathologie fréquente chez la femme. Néanmoins, les traitements proposés notamment la chimiothérapie, induisent des effets secondaires qui peuvent détériorer la qualité de vie des patientes. Des conséquences négatives des traitements sur les fonctions cognitives ont été identifiées, et la compréhension de ces troubles cognitifs devient un enjeu important dans la prise en charge des patients.

Autres impacts

L’annonce de la maladie est souvent vécue comme un choc et peut entraîner un stress et des troubles anxieux qui altèrent le fonctionnement normal du cerveau. Corriger ces troubles est indispensable pour un retour à la vie après cancer. L’hormonothérapie fréquemment prescrite, pourrait également être responsable de troubles cognitifs. Des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer le rôle des la radiothérapie mammaire et des thérapies ciblées sur les fonctions cognitives dans le cancer du sein.

Que faire ?

Pour remédier aux troubles de la mémoire et de la concentration pendant et après un parcours de soins concernant le cancer du sein, nous proposons des accompagnements sous forme d’ateliers. Ce brouillard envahit notre cerveau et peut avoir des conséquences sur notre vie quotidienne et professionnelle.

En dehors des cancers du système nerveux central, des troubles cognitifs sont rapportés par des patients traités par chimiothérapie, hormonothérapie et thérapies ciblées. 21 à 90% des patientes traitées pour un cancer du sein expriment une plainte cognitive. Les difficultés cognitives rencontrées par les patients ont un impact négatif sur leur qualité de vie par conséquent, sur la mémoire, la concentration. Par conséquent ces troubles ont un impact lors du retour au travail. Il en est de même avec des répercussions sur l’autonomie des patients âgés et sur l’observance des traitements oraux. Des ateliers de mémoire et de concentration peuvent aider à retrouver la mémoire comme avant la découverte du cancer. M.Lange, I.Léger-Hardy. Plaintes cognitives induites par les traitements en cancérologie. La Lettre du Cancérologue, vol. XXVI – n°4 – avril 2017

Le chemobrain ou chemofog

Concernant les troubles de la mémoire et de la concentration en oncologie : on utilise le mot chemobrain (chemo : chimiothérapie et brain: cerveau) ou chemofog (brouillard) pour définir les troubles cognitifs causés par la chimiothérapie. Il rassemble donc en premier lieu, les troubles suivants :

  • la perte de mémoire des mots
  • les difficultés à trouver ses mots
  • les problèmes d’attention
  • les difficultés de concentration
  • les difficultés à faire plusieurs choses à la fois

Toutefois ces troubles peuvent durer de 9 à 12 mois après la chimiothérapie. Effectivement, ils disparaissent progressivement mais persistent chez 10 à 20% des personnes plusieurs années après la chimiothérapie.

Sources : Catherine Touret-Turgis et Maryline Rébillon Cancer et Travail- Comment Dire 2019

Quelques définitions

L’attention, c’est la capacité à fixer ses perceptions et à repérer les éléments essentiels. La concentration, c’est une attitude qui consiste à ne pas se disperser, elle désigne la capacité à centrer et mobiliser ses facultés mentales et physiques sur un sujet et une action. La mémoire, c’est la faculté de conserver et de se rappeler des choses passées. Le raisonnement est un processus cognitif permettant de poser un problème de manière réfléchie en vue d’obtenir un ou plusieurs résultats.

Que faire?

Des ateliers traitants les troubles de la mémoire et de la concentration existent dans des services hospitaliers en cancérologie dans le cadre des soins de support. On peut trouver des associations de patients qui organisent des ateliers animés par des psychologues, en distanciel et individuellement. Tous ces ateliers sont garants de bienveillance et de confidentialité. Ainsi, une patiente partenaire en cancérologie diplômée propose un accompagnement distanciel et en individuel. Vous cherchez vos mots. Vous ressentez des difficultés à vous concentrer. N’hésitez pas me contacter.

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